La surveillance de la qualité de l'air mise en œuvre par Airparif s'effectue grâce à l'utilisation complémentaire de trois outils :

  • Des stations de mesure (plus d'une soixantaine dont une cinquantaine automatiques) qui analysent soit la pollution ambiante loin de la circulation soit la pollution le long des routes.
  • Des campagnes de mesures par laboratoires mobiles et capteurs chimiques pour évaluer l'impact d'une infrastructure, l'exposition individuelle des Franciliens à la pollution ou les concentrations de polluants qui ne sont pas encore réglementés dans l'air (dioxines, pesticides…).
  • Des outils de modélisation permettant de faire des cartes de pollution, de prévoir chaque jour la pollution du jour et du lendemain ainsi que son évolution heure par heure, de décrire les niveaux annuels de pollution le long des routes ou d'évaluer l'impact de mesures de réduction.

Pour en savoir plus sur nos méthodes, rendez-vous sur la page Moyens et Méthodes de notre site.

Concernant les moyens de transport à privilégier, du point de vue de la pollution de l’air, les automobilistes sont très exposés à cette dernière, étant situés dans le flux de circulation et les prises d’air étant proches des pots d’échappement. Par comparaison, les piétons et les cyclistes sont moins exposés, surtout s’ils empruntent des voies spécifiquement aménagées pour leurs déplacements (bandes ou pistes cyclables ou couloirs de bus). Les déplacements à l’écart des axes fortement circulés (trajets le long des axes secondaires, passage par des parcs…) devraient autant que possible être privilégiés.


Dans le métro ou le RER, la qualité de l’air est mitigée. Cependant, la pollution de l’air y est de nature différente que dans l’air extérieur : les particules sont présentes en plus grandes quantités, tandis que le dioxyde d’azote (émis par la combustion des moteurs thermiques) est présent en beaucoup plus faibles quantités. Dans un rapport récent, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a indiqué que "Les données disponibles montrent un stress oxydant plus marqué pour les particules des enceintes ferroviaires souterraines et suggèrent une toxicité accrue en termes d’inflammation systémique et pulmonaire."

Cependant, au regard du temps passé dans ces environnements, l’ANSES  a aussi rappelé que "la priorité de santé publique concerne la réduction de la pollution de l’air ambiant dans son ensemble." Dans ce contexte, le recours à des moyens de transport moins polluants que le transport routier, dont le transport ferroviaire, reste à encourager. La pollution de l’air subie par les usagers du transport routier apparaît plus préoccupante pour la santé que la pollution de l’air des enceintes ferroviaires souterraines compte tenu des concentrations élevées au sein du trafic routier pour plusieurs polluants dont la toxicité est avérée, notamment : le nombre de particules fines, le carbone suie, des gaz comme le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote. 

Découvrez le rapport de l’ANSES "Pollution de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines et risques pour la santé des travailleurs."

 

Le panache de pollution produit par l'agglomération parisienne peut s'étendre sur plus de 50 km pour les oxydes d'azote et sur plusieurs centaines de kilomètres pour l'ozone.

Consultez toutes nos cartes de pollution.

Airparif s'intéresse à toutes les innovations de son domaine et les microcapteurs font partie des technologies émergentes. Même s'ils ne sont pas en capacité d'offrir les garanties d'un dispositif de surveillance du territoire, les microcapteurs présentent un intérêt en tant qu'outil de détection, de mesure d'appoint, de sensibilisation. C'est ainsi que grâce à  leur facilité d’utilisation et la possibilité de démultiplication des points de mesures, ils permettent de valider, infirmer une hypothèse en complément du dispositif.

En tant qu'organisme accrédité pour la mesure de l'air extérieur et intérieur, Airparif a choisit d'accompagner l'évolution technologique des microcapteurs et de garantir au citoyen la possibilité d'un choix éclairer alors même qu'il n'existe aucune réglementation pour les microcapteurs. Dans un premier temps, Airparif s'est associé à des partenaires désireux d'accélérer l'innovation et a mis en place un challenge, lors duquel les fabricants proposent leur solution pour une évaluation. L’objectif de cette initiative est de valoriser les innovations et d’apporter des critères d’information et de choix pour les utilisateurs en fonction de leurs besoins par rapport à ces nouvelles technologies.

Pour en savoir, consultez la page de notre site : ICI.

L'indice français Atmo, utilisé jusqu'à présent et depuis une vingtaine d'années, caractérise la qualité de l'air ambiant d'une journée pour l'agglomération parisienne. Son échelle varie de 1 à 10, avec 6 qualificatifs et 3 couleurs. Pour compléter cette information, Airparif a participé à la mise en place d'un indice de qualité de l'air européen (projet Citeair). L'échelle s'étend de 0 à plus de 100, avec 5 qualificatifs et 5 couleurs. Ce nouvel indice concerne la pollution ambiante mais également la pollution à proximité du trafic, avec une actualisation toutes les heures. Il permet de comparer la qualité de l'air d'une centaine de villes (voir le site www.airqualitynow.eu). La refonte du site Internet d'Airparif a été l'occasion de valoriser davantage l'indice européen, et de le décliner à l'échelle de l'Île-de-France :

  • La carte régionale quotidienne porte dorénavant ses couleurs.
  • Dès la page d'accueil, vous avez le choix entre l'indice français ou européen pour l'agglomération parisienne.
  • A partir de là, vous pouvez accéder aux informations par département (indice européen du département et carte départementale associée).
  • Enfin, les indices de qualité de l'air par commune s'appuient sur l'indice européen.

Les niveaux de pollution atmosphérique mesurés à Londres et à Paris sont très voisins, les tailles de ces deux agglomérations étant très similaires ainsi que les conditions météorologiques auxquelles elles sont soumises.

Airparif réalise un inventaire des émissions, aussi bien pour les polluants atmosphériques que pour les principaux gaz à effet de serre. Il permet de connaître la répartition géographique des émissions, leur évolution dans le temps, et la responsabilité des différentes sources.

L'inventaire des émissions est un outil précieux pour identifier les sources de polluants sur lesquelles des actions auraient le plus d'efficacité et pour tester des scenarii de réduction prenant en compte ces deux problématiques.

En synthèse, les trois sources majeures de rejets, à la fois pour les polluants atmosphériques et pour les gaz à effet de serre, sont :

  • Le secteur résidentiel et tertiaire, du fait du chauffage.
  • Les transports.
  • Les activités industrielles (industrie, chantiers, énergie et déchets).

Pour le CO2, ces trois secteurs totalisent près de 90 % des émissions.

Consultez la page sur les émissions et de plus amples informations.