Quels effets sur la santé et l'environnement ?

Le monoxyde de carbone se fixe à la place de l’oxygène sur l’hémoglobine du sang. À fortes teneurs et en milieu confiné (air intérieur), le monoxyde de carbone peut causer des intoxications oxycarbonées provoquant des maux de tête, des nausées, des vomissements et des vertiges, voire le coma ou la mort pour une exposition prolongée. La gravité des symptômes est fonction de la durée d’expositions et de la concentration de monoxyde de carbone inhalée.
Concernant l’environnement, le monoxyde de carbone participe à la formation de l’ozone troposphérique. Son oxydation aboutit à la formation de dioxyde de carbone (CO2), un des principaux gaz à effet de serre, responsable du dérèglement climatique.

Quelles sont les sources ?

Les principales sources de monoxyde de carbone en milieu extérieur sont le trafic routier et le chauffage résidentiel, notamment le chauffage au bois. 
Des sources de monoxyde de carbone existent également à l’intérieur des locaux : les appareils de chauffage et de production d’eau chaude peuvent, lorsqu’ils sont défectueux ou mal utilisés, conduire à des niveaux très élevés à l’intérieur des logements et provoquer des intoxications sévères.

Quels niveaux respirés en Île-de-France ? 

Les concentrations en monoxyde de carbone ont baissé de façon sensible, notamment à proximité du trafic, ces dernières années : près de 90 % de baisse a été mesurée entre 1994 et 2019 en Île-de-France. Ces dernières années, elles ont tendance à se stabiliser. Cette baisse est due à des progrès technologiques importants concernant les émissions des véhicules routiers depuis 25 ans.
La valeur limite pour la protection de la santé, fixée à 10 mg/m3 est largement respectée et en situation de fond, en à proximité du trafic : les maximums relevés par les stations Airparif sont de 2 mg/m3 en 2019. Les niveaux moyens de monoxyde de carbone sont donc dorénavant en dessous du seuil d’évaluation fixé par la directive européenne, imposant la réalisation de mesures fixes.